Ce site néolithique qui se trouve dans le territoire kurde (Kurdistan occidental) en Syrie a été libéré lors de la deuxième phase des opérations “révolutionnaires”, lancées le 4 novembre, a-t-on appris de sources proches de l’YPG, armée kurde constituée de femmes et d’hommes.
Située sur la frontière avec la Turquie, la ville de Tall Halaf regroupe plusieurs ethnies: Kurdes, arabes, turcomans, tchétchènes, mais aussi des chrétiens. Les habitants de cette villes sont descendus dans la rue pour manifester leur joie et fêter la victoire des combattants kurdes.
Hormis cette ville, à 4 km de Serêkaniyê (Rass al-Aïn), au moins 31 villages, ainsi que plusieurs petites localités et dépôts de blé ont été libérés depuis le 1e novembre. Trois de ces villages ont été pris le 5 novembre sur la route reliant la ville de Serêkaniyê à Tall Abyad, ville frontalière avec la Turquie. La route reliant la ville de Serêkaniyê à Tall Tamer a également été sécurisée.
Parmi les villages libérés, Aziziya était un lieu de transit important pour les hommes et les munitions. Il s’agit d’un village où des groupes affiliés à Al-Qaïda transportait aussi leurs blessés vers les hôpitaux turcs.
La ville de Tall Halaf était primordiale pour Al-Qaïda de poursuivre ses attaques contre les Kurdes et recevoir le soutien de la Turquie.
D’autres bases d’Al-Qaïda se trouvent notamment à Tall Abyad, ville voisine de Serêkaniyê. Les combattants kurdes ont lancé le 4 novembre à 20h00 une série d’attaques dans cette région. Au moins 19 membres de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), du Front al-Nosra, d’Ahrar al-Cham ont été tués dans les villages de Soussik, Bir Kino et Malouh al-Goumar, selon des sources proche de l’YPG. Un combattant de l’YPG a en outre perdu la vie dans les combats qui ont eu lieu à Bir Kino.
Les premières opérations “révolutionnaires”, lancées le 23 octobre, avaient notamment permis de libérer la ville de Tall Kocher, Al Yaroubia), située sur la frontière avec l’Irak et utilisée comme la principale base d’attaques contre les Kurdes. Il s’agit d’une ville stratégique pour briser l’embargo sur la région kurde, en entretenant des relations avec Bagdad, et empêcher les attaques jihadistes.
Le 29 octobre, les combattants kurdes ont réussi à chasser tous les groupes armés de Chil Agha et de la zone pétrolière de Rimalan, dans la région de Girkê Legê (al-Ma’bada)
Se cachant derrière la couverture de l’Islam et commettant des crimes contre l’humanité, les “jihadistes” d’al-Qaida, soutenus par de nombreuses brigades de l’armée syrienne libres (ASL), ont subi de lourdes défaites successives depuis qu’ils ont été chassés de la ville de Serêkaniyê, le 16 juillet.
Des milliers de “jihadistes” et membres des brigades qui soutiennent al-Qaïda ont été tués depuis mi-juillet, dont parmi eux le commandant général de l’EIIL, Omar Shishani et plusieurs émirs.
Source: http://www.actukurde.fr/actualites/590/une-ville-antique-et-31-villages-liberes-par-des-kurdes.html